San Antonio de Los Cobres – San Pedro de Atacama

Départ de San Antonio de Los Cobres en direction du Chili, traversé des Andes par le Paso Sico. Ce sont 350km de pistes à plus de 3800 mètres d’altitude qui nous attendent, avec 4 cols à plus de 4200 mètres. On roule maintenant à 4, avec Coline et Jonathan, 2 français rencontrés a San Antonio, et qui comme nous viennent de Cafayate. Dès le premier jour, on grimpe le paso Chorillo (4550m). La longue monté s’effectue avec un léger vent de face, et de la coca plein la bouche. On est rejoint sous le sommet par Cyril qui se joint à notre groupe pour la suite. Le col franchi, on croise nos premières lagunes, le paysage change encore, avec un mélange d’ocre, et de blanc, avec au fond les sommets enneigés. Malgrès l’altitude, c’est très sec. On campe derrière une maison abandonnée, à l’abri du vent car le froid est déjà bien présent.
On attend les rayons du soleil pour sortir des tentes, puis on se met en route en direction d’Olacapato, petit village minier. Une mini-épicerie nous permet de faire le plein de biscuit et d’eau, et la troupe se met en route pour le prochain col, l’abra Arizaro (4330m). L’horizon s’étend, les distances s’allongent, on ne croise pratiquement aucune voiture, sentiment incroyable d’évoluer seul dans cet immensité. Nuit dans la monté du col, à l’abri discutable d’une dune de sable. Le froid devient mordant, et dès que les rayons du soleil disparaissent, chacun plonge à l’abri dans sa tente. Il est seulement 18h30… Les thermomètres indiquent déjà des températures négatives dans les tentes, les bouteilles d’eau gèlent complétement, et c’est toujours dur de s’extirper de la chaleur du sac de couchage pour se remettre en route.
Le col passé, on file vers Catua, dernier village Argentin avant la frontière. L’occasion d’acheter ici encore quelques provisions pour la suite. Comme un clin d’oeil avant de quitter l’Argentine, la dame de l’épicerie nous invite tous à manger chez elle. Soupe et pâte au Lama, un régal. Et savourer ce repas chaud, au coin du feu, dans une pièce à l’abri du vent, on ne peut que être touché par la générosité de cette personne. On file ensuite vers la douane, ou l’on compte passé la nuit avant de passer coté Chilien. La douane possède des locaux pour les personnes de passages, et nous pouvons encore une fois savourer un repas et un vrai lit dans un endroit chauffé.
Passage de douane compliqué, le douanier décide de prendre tous son temps, ce qui nous enerve un peu car on a une grosse journée devant nous. On décolle seulement vers 10h, pour une longue monté de 20km. Le vent de face, entre 60 et 80km/h, raffraichi encore plus l’atmosphère déjà bien fraiche. Le groupe se sépare un peu, on décide de monter chacun à notre rythme pour ne pas geler sur place. On franchi l’abra Sico (4450m) transit de froid et de fatigue, peu de temps pour les photos, on plonge vite en direction du poste de police pour mendier un abri au chaud pour le soir. Les 3 autres nous ayant devancé, on espère qu’ils auront réussi à négocier quelque chose. On atteint le poste de police vers 17h30, une bonne journée de 6h de vélo pour 35km, avec des températures largement négative. Les policiers n’ont pas de place, (ou ne veulent pas de nous), mais nous emmène 8km plus loin, dans les locaux d’une mine. Petite session cowboy, ils roulent comme des sauvages, on à peur pour les vélos entassés à l’arrière du pickup… On arrivera sans casse de matériel à la mine, ce qui n’est pas le cas de la voiture, qui a « malheureusement » rencontré une barrière. Pneu éclaté. Cela nous laisse au moins le temps de décharger tranquillement. On se retrouve au chaud une nouvelle fois, avec un bon thé/café. Le repos après une longue journée à lutter. On discute alors sur la suite, le froid est sevère, et on décide de rouler au max le lendemain pour essayer de dormir plus bas en altitude, fuir se froid omniprésent.
On reprend la route, le vent nous pousse sur quelques sections, on file alors plein gaz sur le ripio, croisant les camions qui refont la route coté Chilien. Les paysages ici sont complétement différent du coté Argentin, la neige est beaucoup plus présente, sur les sommets mais aussi au bord de la route, les lagunes d’un bleu vif se dévoilent les unes après les autres. C’est vraiment magnifique, mais le vent et le froid nous empechent de profiter pleinement des paysages. Un casse croute rapide au bord de la lagune Aqua Caliente, lagune azure entouré de pierres rouges, et on file pour notre dernière monté avant la redescente tant attendu dans le desert d’Attacama. Jo et Colyne en on marre, ils finiront en voiture jusqu’à San Pedro. On continue alors avec Cyril, mais la bagarre contre le vent est trop rude, et nous oblige à un camping à 3800m. Surement un des campings les plus froid qu’on ai eu, avec -8 dans la tente.
Et enfin, la descente tant attendu, on se laisse filer en direction de Socaire, premier village chilien après la frontière. On retrouve avec joie des tomates, avocats et pains frais !!! La température remonte peu à peu, on roule avec en fond le salar d’Attacama et San Pedro. On savoure enfin après des journées difficiles. Une dernière nuit dans la plaine, et nous voila à San Pedro, ou l’on retrouve Jo et Colyne reposés.
Mais comme quoi tout arrive, on prend maintenant la pluie dans le désert. Repos forcé avant de prendre la route du Sud Lipez…

6 réflexions sur “San Antonio de Los Cobres – San Pedro de Atacama

  1. passer une nuit sous tente à – 8° …j’ai du mal à m’imaginer! combien de paire de chaussettes? des gants? Heureusement les paysages traversés sont grandioses!
    Bientôt le sud lipez…vous allez en prendre plein les yeux..j’espère que les conditions ne seront pas dantesques.
    Bisous

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  2. Ah! Les vrais plaisirs. …du feu, de la nourriture,un lit une table,des sièges …Et même quelques randonneurs pour causer!! Le bonheur C’est peut être ça. Bisous

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  3. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles…

    Êtes vous pétrifiés par le froid ,la neige, la pluie,?

    Ici, nous vivons un Bing bang. politique peut être en avez vous quelques échos?

    Portez vous bien. A plus. Bisous, bisous.lœ

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  4. Merci pour nous faire voyager.

    Ça a l’air merveilleux malgré les aléas météo

    Vous aller entrer dans des contrées…un peu spéciales, enfin, c’est un euphémisme

    ici,les affaires politiques reprennent….et la canicule sévit.

    Portez vous bien. Et,happy birthay,Jerem.
    Bisous.

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