Voila nos derniers kilomètres sur la Carretera Austral, avant de basculer coté Argentin. On nous avait prévenu que cette région était très humide, et nous n’avons pas été déçus… Avec les 10m annuels de pluie cumulés, on se doutait bien que l’on avait peu de chance de traverser cette partie au sec. Après 3 jours à attendre une improbable accalmie, on se résigne à partir sous une pluie battante. On doit un peu gérer cette frustration de ne rien voir du paysage, mais on commence vraiment à en avoir marre de toute cette eau. Fuyons!
Bref repos à La Junta, pour essayer de sécher au mieux l’équipement, puis on repart en direction de Villa Santa Lucia. Ce sont nos derniers kilomètres avant de quitter la Ruta National 7. On plonge alors dans une vallée étroite qui débouche sur le lago Yelcho, grand lac encerclé de montagnes. La pluie est toujours à nos trousses mais une promesse de ciel plus clément se profile à l’horizon.
On remonte ensuite la vallée du Rio Futaleufu, « peinte par Dieu » selon les panneaux. S’ils le disent… on veut bien le croire, mais la météo ne nous permet pas d’apprécier à sa juste valeur le charme des paysages; la pluie nous a rattrapés… Futuleufu avait l’air prometteuse, avec plein de randos et de kayaks sur « les meilleures eaux vives du monde » – ils ne lésinent pas sur le superlatif! – mais on y a surtout vu la pluie, pour changer… Après trois jours sous l’eau où il a fallu recouvrir la tente de baches en plastique de toutes sortes, on decide de décoller « coute que coute » vers l’Argentine… sur les vues satellites, la région de l’autre côté des montagnes est toute jaune, serait-ce la fin de la pluie?
Exit les limaces répugnantes chiliennes, ola del desertio de Argentins! Rangez vos vêtements de pluie et sortez les casquettes!
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