Fini pour nous le doux asphalte de l’allée des volcans… De Riobamba, on se dirige vers l’est pour reprendre un peu de hauteur le long des pentes du Chimborazo. La particularité de ce volcan (6310m) est qu’il est le point le plus éloigné du centre de la Terre : celle-ci étant ellipsoïde et plus épaisse au niveau de l’équateur, ce sommet se retrouve plus près des étoiles que l’Everest… Et, le premier occidental à avoir gravi le sommet est un certain Edward Whymper… il a laissé sa trace un peu partout! 🙂
Plus on s’élève le long des pentes du volcan, plus l’environnement change : on quitte les pâturages « jurassiens » pour retrouver des paysages plus caractéristiques des Andes, les alpages pleins d’herbes drues, jaunies, le vent, le froid, les lamas suivis de leur bergère, la brume qui passe à toute allure et qui apporte son lot d’humidité et qui d’un coup se déchire, laissant apparaître le sommet couvert de glace du volcan endormi… Les derniers coups de pédale avant le col sont douloureux, cela fait un petit moment que l’on n’avait plus pédalé au dessus de 4000m. On bascule alors sur le versant Pacifique des Andes, ou l’on retrouve la grisaille des nuages qui restent accrochés sur ces pentes. On rejoint le petit village de Salinas où il se fabrique un excellent fromage, comparable à celui que l’on trouve dans nos montagnes, excellente surprise… Ça sera notre contribution à l’essor de l’économie locale! Hasard du calendrier, nous croisons les villages à chaque fois le jour du marché, l’occasion de se régaler aussi des délicieux jus de mure, d’ananas, et des beignet de yuka frit.
La route se poursuit au gré des rencontres, parfois sympathiques comme ce monsieur à cheval qui veut se faire prendre en photo, parfois moins comme la traversée de communautés rurales où les enfants, surement peu habitués à voir des « gringos » et peu réprimandés par leurs parents, nous lancent cailloux et briques de lait… Ces communautés nous on laissé un goût bien amer, il est fait beaucoup de promotion pour acheter de l’artisanat ou des produits issus de leur travail et ainsi supporter leur développement… un tel accueil ne donne pas tellement envie de les soutenir! C’est triste.
Après un dernier col à 4100m, on aperçoit enfin Zumbahua, ville où l’on compte se reposer un peu et aller visiter la lagune Quilotoa, un lac vert émeraude niché dans un cratère de volcan, entouré de versants raides et plissés qui forment une muraille qui retient l’eau. Le Cotopaxi, le deuxième plus haut volcan du pays, et un autre sommet raide et enneigé donnent un peu de verticalité dans un relief autrement plutôt plat. Un sentier nous permet de faire le tour du cratère, on marche quelques heures avec Victor, un argentin rencontré à l’auberge la veille. On avait un peu oublié l’accent argentin plein de « ch », bien différent de la manière de parler des gens ici. Nous arrivons tout de même à discuter, on progresse en espagnol!
Enfin j’ai retrouvé et avec grand plaisir,les recits de vos péripéties et les somptueuses photos de la nature sud américaines.
Et, sans doute ce soir ,si j’ai bien intégré le décalage horaire….,vous allez retrouver vos chamoniards préférés…et pédaler ensemble dans ces régions. Inconnues…..Que du bonheur…
J’ai perdu les points d.exclamation. Bises.
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