Changement de décor. Tucuman, 27°S, le paysage change radicalement comme on se rapproche des tropiques. Les orangers poussent dans la ville à la place des platanes, la ville prend des couleurs et s’abrite du soleil. La route sent la poussière et la charogne, l’air est sec, la lumière blanche. La végétation se fait grise, sèche et piquante dans la plaine, la pampa est plantée de champs de canne à sucre, les chevaux sont maigrichons et les oiseux profitent de leur dos pour naviguer tranquilles dans les herbes hautes. Changement de style aussi, le bois des maisons est remplacé par la pierre et la terre, les gens circulent beaucoup en scooters, qui comptent souvent plus de passagers que de roues, le casque au bras, des chargements parfois hasardeux complétant l’équipage: échelles, piles de cagettes, bâtons, courses, bébés…
On attaque la montée de notre premier col un peu « sérieux », l’Abra del Infernillo, 3000m; de loin le point le plus haut atteint ces derniers mois. Dans la forêt subtropicale d’abord, entrelacement de lianes, de grands arbres, d’épiphytes… Multitude d’espèces nouvelles pour nous, qui profitent d’un peu d’humidité à flanc de montagne et transpirent de gros nuages qui chaque jour viennent recouvrir les villages construits à mi-chemin du col et disparaissent avec la fraîcheur de la nuit. On découvre le lendemain un paysage de montagnes de sables ravinées, nu, que l’on a bien le temps d’admirer en traînant nos lourds chargements vers les hauteurs. Le col enfin, puis une descente bien méritée dans une vallée plus sèche encore, entre les hauts cactus et une végétation piquante et odorante, en direction de Cafayate.
Ben maintenant vous aller vous plaindre que vous avez chaud….. Crème solaire obliger ! 😉
Bonne route
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